Les critiques occidentales surgies après les multiples arrestations d’avocats et de figures médiatiques n’ont pas été du goût de Kais Saïed. Le président tunisien a accusé jeudi (16 05 2024) ces derniers d’ingérence après avoir ordonné à son secrétaire général des Affaires Étrangères la convocation des ambassadeurs de pays qui ont protesté contre sa politique.
En effet, la France, les Etats Unis et L’Union européenne ont exprimé leur « préoccupation » en début de semaine et « inquiétude du fait de nombreuses interpellations d’avocats, de figures médiatiques et militants associatifs cette semaine.
Dans une vidéo diffusée par la présidence tunisienne, Kais Saied a dénoncé vivement « une ingérence flagrante et inacceptable dans des affaires intérieures du pays » de certaines démocraties étrangères.
Protestation qu’il compte bien mettre en œuvre très prochainement sur convocation de leurs ambassadeurs.
Le président tunisien qui concentre tous les pouvoirs depuis juillet 2021 fait face à de nombreuses protestations de la part de défenseurs de droits humains et d’autres corps de métiers. Ces derniers réclament le respect des droits et libertés dans le pays.
Des arrestations récentes d’avocats comme Sonia Dahamni, de journalistes ou autres commentateurs considérés comme critiques du pouvoir ont poussé des organisations comme Amnesty International a haussé le ton.
L’organisation a exigé des autorités tunisiennes l’ordonnancement d’une » enquête indépendante et impartiale sur des accusations de supposé torture et de déférer les responsables devant la justice » dans une publication sur X (ex Twitter).