Plusieurs employés sénégalais licenciés en Guinée

Les concernés sont au nombre de quatre (4). Venus du Sénégal il y a trois ans à travers le patron de la galerie Mari Fala de Conakry, ils ont soudainement été licenciés. D’après eux, tout est parti de leur refus de travailler les samedis et dimanches. Dans leurs contrats de travail visionnés par lesnouvellesdafrique.info, le délai de service par semaine s’étend de lundi à vendredi. Depuis maintenant un mois, ils sont au chômage. Mais ils ont entamé une procédure par laquelle ils espèrent être rétablis dans leurs droits.

Tous, des jeunes, à leur arrivée en Guinée, ils travaillaient à l’antenne de Conakry de la galerie Mari Fala. Mais après l’ouverture d’une autre antenne à Maferinya, une localité récemment érigée en commune urbaine, ils y ont été transférés. À les en croire, leur discorde avec le patron a commencé lorsque son directeur des ressources humaines leur a imposé le rajout des samedis et dimanches dans leurs horaires de travail.

Matar Diaw, un des employés sénégalais licenciés de la galerie Mari Fala de Guinée.

« Un jour, on nous a convoqués à une réunion. Le DRH en a profité pour dire que désormais le travail allait être 7 jours sur 7. On lui a dit que ce n’était pas possible, car ce n’est pas ce qui est dans les contrats. On a ajouté que s’il fallait qu’on travaille les samedis et dimanches, on allait augmenter nos salaires. Le patron a refusé. Nous aussi, nous avons maintenu notre refus d’inclure les week-ends dans nos horaires de travail », témoigne Matar Diaw, un des Sénégalais licenciés.

Ces employés sénégalais de Mari Fala avaient pris pour habitude de passer les week-ends à Conakry pour s’occuper d’autres activités et de retourner à Maferinya les dimanches soirs. Le week-end qui a suivi la réunion au cours de laquelle le patron de Mari Fala a tenté d’inclure les samedis et dimanches dans leur temps de service, ils ont pris la route pour la capitale guinéenne. Le soir où ils devaient bouger pour regagner Maferinya, ils ont reçu un coup de fil leur disant d’ajourner leur retour.

« On avait déjà tout emballé. Il restait juste à prendre nos sacs quand le DRH m’a appelé. Il m’a dit : « Attendez là-bas d’abord. Je vous rappellerai pour vous dire quel jour revenir ». Depuis ça, II n’a jamais rappelé. Une semaine après, on est allé pour chercher à savoir pourquoi on n’a pas été rappelé. Arrivés là-bas, le DRH nous a dit que le patron était absent. Une semaine encore plus tard, on est reparti à Mafrinya et le DRH nous a sorti un document nous licenciant », explique le même travailleur.

Note de licenciement de Matar Diaw

L’entreprise les accuse de faute professionnelle. Mais pour eux, c’est plutôt leur refus d’inclure les week-ends dans leurs horaires de travail qui a amené le patron à les licencier. Ils disent pourtant avoir agi conformément au contenu de leurs contrats de travail. Ils ont déjà saisi l’ambassade du Sénégal à Conakry. Celle-ci leur a suggéré l’Inspection générale du travail. Ils comptent s’y rendre très prochainement pour poser leur problème.

Nous avons tenté sans succès d’entrer en contact avec le directeur des ressources humaines de la Galerie Mari Fala. Notre rédaction reste ouverte aux dirigeants de la galerie Mari Fala s’ils souhaitent apporter des éclairages sur la question.

EmployésGalerieGuinéeLicenciésMari FalaSénégalais