Les arrestations s’enchaînent en Tunisie précisément pour les robes noires. Après l’avocate Sonia Dahamni samedi, c’est au tour de Mehdi Zagrouba sur une autre plainte du juge d’instruction.
Dans la journée d’hier lundi (13 05 2024), en début de soirée, une vingtaine d’hommes habillés en civil a procédé a une autre descente musclée à la Maison de l’avocat à Tunis.
Selon un des leurs trouvé sur place par la correspondante de France 24, la Maison a subi beaucoup de dégâts matériels. Les images sur les réseaux sociaux en témoignent : tableaux et portes en verre violemment caillassés.
Les avocats sur place ignorent pour le moment ce qui lui serait reproché.
Apparemment une nouvelle affaire a été ouverte contre l’avocat Mehdi interpellé et amené de force mais aucune information à ce sujet.
En grève totale hier lundi, l’ordre des avocats s’est réuni à la maison de l’avocat pour protester contre cette nouvelle forfaiture.
Sonia Dahamni quant à elle, a été placée sous mandat de dépôt lundi soir. Une grève d’avocats le même jour a été bien suivie d’ailleurs en guise de protestation pour leur collègue en détention.
D’autres personnalités notamment un présentateur de télévision et un commentateur politique en plus de Sonia ont été placé en détention pour avoir critiqué la situation actuelle du pays. Ces derniers sont en effet sous le coup du décret- loi 54. Une loi promulguée par l’actuel président Kais Saied pour réprimer la diffusion de fausses informations.
L’opposition est descendue dans les rues pour manifester. Elle est d’avis que le président est incapable de faire face à la crise du pays et ne trouve comme réponse que celle de mettre tous ceux qui pensent en prison.