C’est à travers un communiqué que les services de la présidence ont annoncé la décision du président de la République entérinant la révision de la nouvelle constitution togolaise ce lundi (06 05 2024).
Ce texte de la loi fondamentale qui a fait l’objet d’une seconde lecture et voté le 19 avril dernier fait passer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.
En effet, au départ, ce fut une initiative de vingt députés, étudiée et rapidement adoptée en mars mais qui a reçu de vives contestations et de nombreuses critiques.
Elle supprime dans la foulée l’élection présidentielle au suffrage universel direct et attribue les pleins pouvoirs au premier ministre qui sera obligatoirement le chef majoritaire à l’Assemblée Nationale.
Tout un ensemble notamment la société civile, l’opposition et la conférence des Évêques continuent de tergiverser sur cette nouvelle constitution. D’ailleurs des acteurs de la société civile de différents pays africains (le Cameroun, le Mali, le Bénin et le Sénégal) ont signé et envoyé au président Faure Gnassingbé une lettre ouverte.
Ces derniers, avocats, journalistes ou universitaires disent non et invitent le président togolais à revenir à de meilleurs sentiments tout en garantissant au pays une alternance démocratique en 2025 au terme de son quatrième mandat.
La journée électorale du 29 avril qui a rythmé le Togo pour les élections législatives et régionales a vu le parti au pouvoir, l’Union nationale pour la République (Unir) arriver largement en tête avec 108 sièges sur les 113. Ce d’après la publication des résultats de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dimanche (05 05 2024).
L’opposition qui a dénoncé des fraudes lors de ces élections voit en cela une possibilité pour Faure Gnassingbé de mieux asseoir sa suprématie.