Ce 3 mai est célébrée la Journée Internationale de la liberté de la presse. Une occasion mise à profit par RSF (Reporters Sans Frontières) pour faire le point sur la pratique du journalisme dans le monde. Cette fois encore, la Guinée est classée dans le mauvais lot.
D’après le rapport de RSF, la Guinée est l’un des pays où « les journalistes sont régulièrement victimes d’agressions et de violences, particulièrement lors de manifestations politiques ».
Le document de RSF cite les forces de l’ordre comme responsables de cette persécution contre la presse et dénonce l’inertie de la justice.
« Les auteurs de ces actes de violence, souvent des agents des forces de l’ordre, mais aussi des militants de partis politiques, restent dans l’immense majorité impunis », lit-on dans le rapport.
L’autre calvaire que subissent les journalistes en Guinée, selon toujours RSF, ce sont les arrestations et les emprisonnements, alors que les délits de presse sont dépénalisés dans le pays.
« Les arrestations de professionnels des médias sont aussi régulières. Le secrétaire général du principal syndicat de la presse, Sékou Jamal Pendessa, a passé plus d’un mois en détention pour avoir voulu organiser une manifestation pour la liberté de la presse », rappelle le document de RSF.
Radios brouillées et chaînes de télé décrochées des bouquets diffuseurs d’images, c’est ce que vit le milieu médiatique guinéen depuis novembre 2023.