L’heure est au dépouillement après la journée électorale hier lundi (29 04 2024) pour les 14271 bureaux de vote du pays. La Commission électorale Nationale Indépendante (Céni) a travaillé toute la nuit et poursuit ce mardi les opérations de vérification des résultats. Une opération complexe qui exige une extrême attention.
Les Togolais étaient convoqués hier pour élire leurs députés et conseillers régionaux lors d’un scrutin groupé, une première dans l’histoire électorale de ce petit pays d’Afrique de l’ouest.
Une participation timide est cependant notée. La raison ?
Certains y voient une réelle perte de confiance des togolais en leur démocratie.
En réalité, beaucoup jasent sur le fait que de tout le temps ces élections sont remportées par le parti au pouvoir qui est à la tête du Togo depuis une trentaine d’années. Une perte de temps pour aller remplir un devoir civique.
Jusqu’en milieu de journée, les files d’attente sont restées clairsemées dans de nombreux bureaux de vote.
Ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour l’opposition.
Celle-ci voit en ces élections une occasion d’obtenir la majorité à l’Assemblée Nationale pour imposer une cohabitation au président selon le secrétaire exécutif du parti d’opposition Dynamique pour la majorité du peuple (DMP).
Une opposition regroupée autour de 14 partis avec ses principales forces, et qui marque son grand retour dans la compétition électorale après son boycott des dernières législatives de 2018.
Déclarant changer de stratégie, elle aura quand même décriée la manière dont la nouvelle constitution a été adoptée la jugeant « d’inacceptable et qui aurait dû faire l’objet d’un référendum. »
Une loi votée en période d’intérim car leurs mandats ont officiellement pris fin en janvier dernier.
Concernant le scrutin, aucune tendance n’est encore donnée, ni de résultats provisoires à ce stade.
Selon les dispositions du code électoral, la Céni dispose de 6 jours pour publier les résultats provisoires et même de 10 en cas d’élections groupées.
Ndeye Aissatou Diouf