Guinée : l’enseignement dans les universités et institutions d’enseignement supérieur paralysé

En Guinée, les étudiants des universités publiques sont en colère. Ils rejettent les mentions qui leur ont été attribués. Récemment, des diplômés ont été à l’origine d’une manifestation qui a éclaté à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia pour protester contre le système de notation. En solidarité, le collectif des étudiants des universités publiques de Guinée a appelé au boycott des cours dans toutes les institutions d’enseignement supérieur du pays pour une durée de 48 heures, à compter de ce mardi 30 avril 2024.

Le collectif en question accuse les autorités universitaires d’application soudaine d’une réglementation de notation.

Seydou Mariko Sidibé, président des étudiants de Guinée

« La réglementation appliquée pour la notation des nouveaux diplômés existe depuis 2019. Mais elle n’a jamais été vulgarisée. C’est pourquoi, bien qu’elle existe, elle nous est inconnue. C’est cette année qu’elle est appliquée. C’est pourquoi certains se sont retrouvés passables. Jusqu’à maintenant, c’est l’ancienne réglementation, à savoir celle de 2007, qui était appliquée. On n’est pas contre l’application de la réglementation de 2019. Mais qu’on nous l’explique d’abord afin que nous sachions nous y adapter », réagit Seydou Mariko Sidibé, président des étudiants de Guinée.

La semaine dernière, à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, les nouveaux diplômés ont empêché le déroulement des cours. Ils s’étaient massés devant le rectorat pour exprimer leur colère contre les notations faites sur leurs diplômes de fin de cycle.

Cette protestation avait été suivie d’une vague d’arrestations contre les meneurs. Ceux qui avaient été interpellés ont déjà été libérés, mais sous engagement d’être poursuivis en justice en cas de récidive.

Les auteurs du boycott des cours pour 48 heures dans les universités du pays promettent des actions plus fortes si leur revendication, qui est la suspension de la règle de notation de 2019 en attendant sa vulgarisation et son adoption au système éducatif, n’est pas satisfaite.

Notre demande d’avoir la réaction du recteur de l’université Général Lansana Conté de Sonfonia aux dires du président des étudiants de Guinée n’a pas eu de suite. L’intéressé s’est abstenu de toute reaction.

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