Ce lundi est une journée de double scrutin au Togo. Une occasion pour les Togolais d’élire leurs nouveaux députés et responsables régionaux. La veille, le gouvernement a fait une mise en garde contre les fausses informations sur les deux élections.
« Spéculer sur les élections en cours est « sanctionné par le Code pénal » du pays, les autorités préviennent que les auteurs « répondront de leurs actes », rappelle un communiqué conjoint des ministres togolais de la Justice et de la Sécurité.
C’est un double scrutin sous tension qui se déroule ce 29 avril au Togo. L’opposition est cette fois présente dans la course, mais avec colère. Ses griffes contre le pouvoir en place ont été provoquées par la récente modification de la Constitution par vote à l’Assemblée nationale et non par voie référendaire. Ladite modification fait passer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Ce qui veut dire que, désormais, le chef de l’État est élu par l’Assemblée nationale. Mais les opposants à Faure Gnassingbé rejettent cette nouvelle disposition. Ils la qualifient de « coup d’État constitutionnel ».
N’ayant pas pu la combattre par la pression, ils tentent d’y arriver par les urnes. Un objectif qui s’avère difficile à atteindre face à un adversaire déterminé à conserver davantage sa majorité au Parlement.