Au Togo, c’est jour de scrutin ce lundi 29 avril. 4,2 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour choisir leurs députés et conseillers régionaux. Des élections qui se tiennent sous haute tension et sur fond de crise constitutionnelle.
En effet, le pays vient d’adopter une nouvelle constitution vivement contestée par l’opposition.
L’opposition voit en cette nouvelle constitution une acquisition du parlement à la cause du régime du président Faure Gnassingbé.
Selon elle, désormais les pleins pouvoirs seront attribués au Premier Ministre qui sera obligatoirement le chef majoritaire à l’Assemblée Nationale puisque le Togo va passer d’un régime semi présidentiel à celui parlementaire.
113 députés et 179 conseillers régionaux vont être élus sur 14271 bureaux de vote ouverts de 6 h à 16h.
La Communauté économique des Etats de l’’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a déployé une quarantaine d’observateurs. Il en est de même pour l’Organisation Internationale de la Francophonie(OIF), l’Union Africaine (UA) ainsi que la société civile pour s’assurer du bon déroulement du double scrutin dont les résultats seront connus dans le courant de la semaine.
Au sortir de ces élections, le parti présidentiel ( Unir) croit fermement renforcer sa position au sein du parlement et acter le changement de régime tandis que l’opposition compte cette fois ci faire un bon score.
Taxée de radicale, elle s’est déployée avec de fortes thématiques durant la campagne électorale pour convaincre les togolais et est descendue pour cette fois dans l’arène après avoir boycotté les dernières législatives de 2018.
Le dépouillement se fera sous la supervision de la Force sécurité élections législatives et régionales 2024 (FOSELR 2024) composée de 12000 gendarmes et policiers.
Mise en place en février dernier, elle a pour but de maintenir un climat de paix et de sérénité sur l’ensemble du territoire avant, pendant et après ces joutes électorales dans un contexte marqué par la menace terroriste au nord du pays.
Ndeye Aissatou Diouf