Dans son rapport 2023 sur la situation des droits humains dans le monde publié mercredi, Amnesty International consacre un chapitre à la Guinée où des cas de violations droits de l’homme sont notés.
Une situation qui ne surprend guère l’ Organisation guinéenne des droits de l’Homme (OGDH) dont les responsables ont souvent écrit à Amnesty pour alerter sur la situation en Guinée.
« Pour nous, ce rapport vient corroborer avec les manquements et nos préoccupations en droits de l’homme que nous continuons de dénoncer au quotidien », soutient Alseny Sall, responsable de la communication de l’OGDH.
Pour lui, le fait que la Guinée soit considérée comme l’un des pays où le respect des droits humains patine encore, n’est pas une affirmation à tort. Il rappelle lui-même quelques exemples qui, à ses yeux, donnent raison à Amnesty International.
« Comme vous le savez, depuis un certain temps, il y a une restriction de l’espace civique et de la liberté de la presse, se traduisant par l’interdiction systématique des rassemblements pacifiques et leurs répressions, mais aussi le brouillage des médias entraînant d’autres violations des droits de l’Homme tel que le droit à l’emploi, censé être garanti par l’État guineen », explique-t-il.
En Guinée, avec le régime actuel, la restriction des libertés fondamentales s’intensifie. Les manifestations de rue restent interdites et le brouillage d’ondes continue. D’ailleurs, certains des médias concernés n’émettent plus. Un choix de leurs responsables en attendant que la mesure qui s’impose à eux depuis novembre 2023 soit levée.