Le blogueur marocain Mohamed Reda Taoujni n’est pas encore tiré d’affaire. Condamné à deux ans en première instance par une cour d’appel marocaine pour « diffamation », sa peine à été rallongée.
Arrêté à Agadir au sud ouest du pays, la condamnation en appel lui inflige quatre années de prison assortie d’une amende équivalent à 1830 euros (1 200 536,08 francs CFA).
Les faits qui lui ont valu cette peine remontent au 21 février dernier.
En effet, le ministre de la justice Abdellatif Ouahbi lui a servi deux plaintes pour des vidéos dans lesquelles Reda s’est interrogé sur d’éventuels liens que ce dernier aurait avec un vaste réseau de trafic de drogue.
L’affaire plus connue sous le nom « Escobar du Sahara » met en cause deux élus de la formation politique du ministre de la justice, le Parti Authenticité et Modernité (PAM), arrêté dans le cadre de l’enquête.
Reconnu coupable « d’outrage à un fonctionnaire publique » et de « diffamation », l’avocat du blogger a qualifié mardi le verdict « très sévère » selon l’AFP.
Il faut dire que c’est la première fois que deux figures politiques soient présumées impliquées dans une affaire de drogue au royaume chérifien.
Parce qu’outre les deux membres de sa formation politique, d’autres membres du parti d ‘Abdellatif Ouahbi dont le président du Conseil préfectoral de Casablanca et le président du Conseil régional de l’Oriental ont été placés en détention le 22 décembre dernier pour leur implication présumée dans ce trafic.
Les suspects seraient liés à Hadj Ahmed Ben Brahim, un malien qui purge une peine de dix (10)ans au Maroc pour une affaire de trafic international de stupéfiants.
Selon le parquet, l’enquête concerne 25 personnes. 20 déjà incarcérées sont également soupçonnées de « détention, de commercialisation et d’exportation de drogues et de corruption.
Ndeye Aissatou Diouf
(VOA/Jeune Afrique)