Le feuilleton politique qui a tenu en haleine tout le pays depuis le mois de mars a pris fin vendredi soir (19 04 2024) après l’adoption de la nouvelle loi fondamentale. Un texte très contesté par l’opposition qui y voit une manœuvre du Président Faure Gnassingbé visant à le maintenir au pouvoir.
A dix jours des élections législatives, ce texte fait passer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Votée avec 87 voix sur 87, elle acte la disparition de l’élection du président de la République au suffrage direct.
Désormais, ce sont les députés qui vont élire le chef de l’État puisque cette nouvelle constitution implique la création d’un « président du Conseil des ministres ».
Poste qui concentre tous les pouvoirs car le véritable exercice du pouvoir va résider entre les mains du Président du conseil des ministres qui sera obligatoirement » le chef du parti majoritaire, » à l’Assemblée Nationale. Cependant, l’opposition voit dans cette nouvelle constitution une manœuvre du président Faure Gnassingbé pour se maintenir au pouvoir.
En effet, selon elle (l’opposition) les différentes réformes sont uniquement mises en place pour permettre au président Faure de rester au pouvoir avec un semblant de démocratie.
Ne pouvant plus se représenter depuis la réforme constitutionnelle de 2019, il ne serait pas étonnant qu’il se retrouve président du conseil des ministres, dans la forme tout juste adoptée par l’Assemblée.
Ce changement constitutionnel avait conduit au report des législatives qui, initialement prévues le 20 avril ont été finalement décalées au 29.
Cela pour permettre aux députés de procéder à un nouveau vote du texte comme demandé par le chef de l’Etat.
Ndeye Aissatou Diouf
(TV5Monde)