La Cédéao s’est penchée sur les mécanismes à mettre en œuvre pour stimuler les investissements dans l’espace.
À ce titre, à l’occasion du forum d’investissement de la Cédéao organisé par La Banque d’investissement et de développement de la Cédéao (Bidc) à Lomé au Togo, les 4 et 5 avril 2024, la directrice de l’organisation mondiale du commerce Ngozi Okonjo-Iweala a montré trois facteurs à prendre en considération.
Pour la patronne de l’OMC, les trois facteurs à prendre en compte sont la démographie, par la jeunesse qui constitue la main d’œuvre et le marché de demain, l’intégration régionale grâce à la zone de libre-échange continental africaine et enfin l’importance croissante des services commerciaux et notamment des services numériques.
Selon l’économiste et spécialiste du développement international, il faut prendre en compte que les pays de la Cedeao comptent pour 0,7% du commerce mondial, commerce axé sur les exportations de matières premières. Et l’Afrique dans son ensemble, a-t-elle souligné, compte pour 3% du commerce mondial.
Pour atteindre la mondialisation, Mme Okonjo-Iweala a estimé que nos gouvernements doivent travailler sur la baisse de coûts commerciaux dans la Cédéao, et l’amélioration des infrastructures matérielles et immatérielles.
Par ailleurs, elle a confié que le code des droits douaniers a été amélioré et cela facilite la circulation des biens à la frontière, au moment où les processus ont été modernisés avec des outils électroniques et la digitalisation d’autres processus.
Elle a aussi relevé l’accord sur la facilitation de l’investissement pour le développement finalisé par 166 membres lors de leur 13ème conférence ministérielle tenue à Abu-Dhabi. A l’en croire, cet accord pourra faciliter l’accès aux financements à long terme en réduisant les processus d’approbation et en évitant les obstacles bureaucratiques.
Elle a confié qu’ « avec la Cédéao qui souffre d’un déficit d’investissement d’environ 12 millions de dollars, cet accord est le bienvenu ». Elle a relevé également que treize des quinze membres ont signé, et, a-t-elle martelé, « nous espérons que les deux autres suivront le pas ».
La directrice de l’organisation mondiale du commerce a fait savoir enfin que d’autres projets sont en cours de réalisation comme les travaux de l’Omc avec les banques de la place pour faciliter l’accès au numérique pour les entreprises et spécialement les femmes qui ont des projets (notamment dans l’exportation).
A.K. Coulibaly