La question des ressources pétrolières et gazières et les parts dont en dispose le Sénégal suscite beaucoup de débats.
L’ingénieur géologue à Petrosen Trading and Services, Fary Ndao lève un coin du voile. Lors d’une conférence sur les enjeux du pétrole et du gaz au Sénégal, organisée dimanche 14 avril 2024, par le groupe Teranga Perspectives, l’ingénieur géologue à fourni des informations capitales sur les contrats de partage de production.
Fary Ndao a dressé un état des lieux complet des découvertes gazières et pétrolières majeures réalisées au large des côtes sénégalaises entre 2014 et 2017, telles que les gisements GTA, Sangomar et Yakaar-Teranga. Grâce à ces réserves considérables, le Sénégal s’impose désormais comme l’un des principaux détenteurs de gaz en Afrique, rapporte seneplus.
D’importants revenus en vue
L’expert a ensuite démystifié les contrats de partage de production, soulignant que l’État sénégalais en tire la part du lion, avec 52% à 64% des revenus pétroliers par le biais de sa part directe, des impôts et de la participation de Petrosen. Des revenus s’élèvent à environ 700 milliards de francs CFA par an en moyenne sur 30 ans, soit 10% du budget national actuel.
Mais au-delà des simples revenus, Ndao a mis l’accent sur l’impératif de valorisation locale des ressources. Des projets ambitieux sont en cours, comme le raffinage du pétrole de Sangomar, l’augmentation des capacités de la raffinerie SAR, ainsi que la production d’électricité et d’engrais à partir du gaz naturel.
L’exploitation gazière offre en effet des perspectives prometteuses : indépendance énergétique, réduction des coûts de l’électricité de 30 à 40%, accès universel à l’énergie pour les populations rurales et transition vers les énergies renouvelables en accord avec les engagements internationaux du Sénégal.
A.K. Coulibaly