Depuis un an, le Soudan est en proie à un conflit dévastateur opposant l’armée nationale dirigée par le général Abdel-Fattah Burhan et les Forces de soutien rapide sous le commandement du général Mohammed Hamdan Dagalo. Les conséquences sont dramatiques : des milliers de morts, 8 millions de déplacés internes et externes selon les Nations unies.
La guerre a engendré une escalade de violences, de harcèlements et d’agressions sexuelles, mettant en lumière les atrocités et les violations des droits de l’homme. Justin Brady, responsable d’OCHA au Soudan, pointe du doigt l’inaction de la communauté internationale pour pousser à un cessez-le-feu.
L’impact économique est tout aussi alarmant : effondrement de la production alimentaire, arrêt des importations et une inflation galopante, les prix des denrées de base ayant augmenté de 45 % en moins d’un an.
Le Darfour, quant à lui, connaît sa pire violence depuis 2005, comme l’ont rapporté des experts au Conseil de sécurité de l’ONU. Justin Brady souligne le caractère déplorable de cette histoire, à la fois pour les Soudanais et pour la communauté internationale.
Face à cette urgence, Brady en appelle à une mobilisation financière pour le plan d’intervention des Nations unies, sous-financé à hauteur de seulement 5 % cette année, et à exercer une pression concertée sur les parties en conflit pour mettre fin aux hostilités.