L’ex-président Jacob Zuma, qui a fait appel de son exclusion des élections générales prévues fin mai en Afrique du Sud, sera fixé mardi par la justice sur sa participation ou non au scrutin.
M. Zuma, 81 ans, était présent lundi (08.04.24) au tribunal de Johannesburg qui a examiné son recours pour faire annuler une récente décision de la commission électorale (IEC) l’excluant des listes de candidats.
Les Sud-Africains votent le 29 mai pour renouveler leur Parlement, qui choisira le prochain président. Jacob Zuma était candidat à un siège de député sur la liste du petit parti radical récemment créé Umkhonto We Sizwe (MK, lance de la nation en zoulou).
L’ancien pilier du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir depuis trente ans, avait créé la surprise et contrarié le parti au sein duquel il a lutté contre l’apartheid en annonçant en décembre soutenir le MK.
L’ANC, embourbé dans les affaires et tenu pour responsable d’une économie marquée par un chômage endémique ainsi qu’une pauvreté grandissante, craint de perdre pour la première fois sa majorité parlementaire en mai. Il serait alors contraint à former un gouvernement de coalition.
Fin mars, la commission électorale (IEC) a mis un frein aux velléités de M. Zuma en invalidant sa candidature, rappelant notamment qu’une personne condamnée à une peine de prison supérieure à 12 mois n’est pas éligible.
Accusations de corruption
Encore poursuivi pour corruption, M. Zuma a été condamné en 2021 à 15 mois de prison pour outrage. Il avait été remis en liberté conditionnelle au bout de trois mois pour raison de santé. La plus haute juridiction du pays avait ensuite estimé que M. Zuma devait retourner en prison mais le président Cyril Ramaphosa a finalement prononcé une remise de peine.
Selon les sondages, l’ANC pourrait plonger aux alentours des 40% dans les urnes, le premier parti d’opposition l’Alliance démocratique (DA) tournant aux alentours des 30% et le MK touchant les 13%.
Les listes définitives des candidats doivent être publiées ce mercredi (09.04.24).