Dans une décision politique majeure, deux des plus anciens partis politiques du Rwanda, le Parti libéral (PL) et le Parti social-démocrate (PSD), ont apporté leur soutien à la candidature du président sortant Paul Kagame pour les prochaines élections de juillet.
Historiquement alignés sur le parti au pouvoir, le PL et le PSD ont vu leurs dirigeants occuper divers postes gouvernementaux au fil des ans. Leur soutien à Kagame renforce sa candidature alors qu’il aspire à un quatrième mandat présidentiel.
Quatre autres formations politiques plus petites forment une coalition en faveur de la candidature de Kagame. Il s’agit du Parti démocratique idéal (PDI), de l’Union démocratique du peuple rwandais (UDPR), du Parti de la prospérité et de la solidarité (PSP) et du Parti socialiste rwandais (PSR), tous rassemblés derrière le Front patriotique rwandais (FPR) au pouvoir.
Malgré la base de soutien considérable dont bénéficie Kagame, les critiques, notamment plusieurs groupes de défense des droits humains, accusent son administration de gouverner le Rwanda par la peur, en étouffant la dissidence et la liberté d’expression. Se présentant contre Kagame dans la course présidentielle, on trouve Frank Habineza, le chef du Parti vert de l’opposition. Une autre concurrente potentielle, Victoire Ingabire, leader du mouvement non enregistré Dalfa Umurunzi (Développement et liberté pour tous), a été exclue de la course présidentielle en raison d’une condamnation antérieure.
Les prochaines élections présidentielle et législatives, prévues pour le 15 juillet, marquent un moment important dans le paysage politique rwandais, suite à la décision du gouvernement de l’année dernière d’organiser ces deux scrutins simultanément. Alors que le pays se prépare pour cet événement électoral important, la large coalition politique de Kagame prépare le terrain pour une course à la direction âprement disputée mais étroitement surveillée.