Le tribunal électoral a estimé que l’objection de l’ANC concernant le traitement de l’enregistrement du parti uMkhonto weSizwe par la Commission électorale indépendante n’était pas fondée. Les juges ont souligné que l’ANC aurait dû s’adresser en premier lieu à la Commission électorale avant de poursuivre en justice.
Dirigé par l’ancien président Jacob Zuma, le parti uMkhonto weSizwe, ou parti MK, a émergé comme un concurrent potentiellement significatif pour les prochaines élections, notamment dans la province natale de Zuma, le KwaZulu-Natal, un bastion politique important. Le parti tire son nom de l’ancienne branche militaire de l’ANC, dissoute à la fin de l’apartheid.
L’ANC a annoncé son intention de lancer une nouvelle procédure judiciaire contre le parti de Zuma. Le parti conteste son droit d’utiliser le nom et la marque de l’organisation aujourd’hui disparue.
Ces développements surviennent dans un contexte de tensions croissantes alors que les élections du 29 mai s’approchent.
L’ANC, autrefois incarné par Nelson Mandela, est confronté à des pressions grandissantes pour maintenir son emprise au pouvoir face à une diminution de son soutien électoral et à des défis économiques persistants, dont une croissance stagnante, des niveaux élevés de pauvreté et un chômage massif.
Selon les sondages récents, l’ANC risque de perdre la majorité absolue pour la première fois depuis 1994, année où Mandela est devenu le premier président démocratiquement élu d’Afrique du Sud. Cette élection promet d’être hautement disputée, reflétant les profonds enjeux politiques et socio-économiques auxquels est confrontée la nation arc-en-ciel.