C’est un membre du gouvernement dissout dont le nom est cité dans des affaires de corruption. Il s’appelle Moussa Magassouba. Il était à la tête du département des Mines et de la Géologie.
Le dernier cas de corruption dans lequel il est cité remonte au mois de novembre 2023. Il s’agit du don forcé qu’il avait tenté d’obtenir d’une société de production de ciment, le CIMAF. Le montant réclamé au directeur était de 2 millions de dollars américains. Son virement était devenu la condition pour que le ministre donne une suite favorable à la requête d’exploitation d’une carrière de schiste émise par ladite société. Or, la loi minière guinéenne n’inclut pas une obligation de don d’argent vis-à-vis du ministère des Mines et de la Géologie de la part de l’investisseur.
Moussa Magoussaba tenait coûte que coûte au montant demandé à la société. Son conseiller économique et fiscal, Yacouba Kourouma, avait même écrit au directeur pour le lui faire savoir. Le contenu de la lettre montrait clairement que l’octroi de la carrière de schiste visée allait dépendre de l’issue du paiement convenu entre les deux parties.
Le CNRD avait pourtant promis la tolérance zéro contre les détournements de fonds et la corruption. C’est ce qui a conduit à la création de la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières). Mais certains membres du gouvernement qui était dirigé par Bernard Gomou ont réussi à se mettre hors portée de cette instance judiciaire spéciale. Ce, malgré leur supposée implication dans des actions de corruption. L’exemple est frappant avec Moussa Magoussaba. Il quitte le ministère des Mines et de la Géologie sans être inquiété.
Moussa Magoussaba ne figure pas dans la nouvelle équipe gouvernementale qui a comme Premier ministre Bah Oury. Le département des Mines et de la Géologie dont il était l’occupant est désormais entre dans les mains de Bouna Sylla.