Guinée : un cas de mort signalé dans les manifestations contre le manque d’électricité 

Des manifestations spontanées contre le manque d’électricité ont éclaté un peu partout dans la capitale guinéenne, Conakry, la nuit dernière. Même des zones habituellement calmes étaient agitées. C’est le cas notamment de Lambanyi, un quartier récemment érigé en commune urbaine. Un cas de mort par balle a été signalé sur place.

La photo du jeune tué fait déjà la Une des réseaux sociaux. Elle le montre couché avec l’épaule gauche tachée de sang. D’après les témoignages, il a été touché par balle suite aux manifestations anti-délestages qui ont secoué Lambanyi en pleine soirée du 14 mars 2024.

Plusieurs autres zones de Conakry étaient également agitées. À Taouyah, des véhicules ont été incendiés et des violents affrontements ont suivi entre jeunes et services de sécurité.

À Bambeto, les balles ont retenti jusqu’à tard la nuit. De ce côté, des militaires avec des armes à feu étaient visibles. Il s’agit de ceux constamment positionnés à la station-service qui se trouve près du rond-point en chantier. À Matoto, une autre vaste zone d’habitation à Conakry, les balles résonnaient également.

La capitale guinéenne connaît actuellement un grave problème lié à la desserte en électricité. L’EDG (Électricité de Guinée) parle de panne sur le réseau électrique national. Mais elle assure être en train de résoudre le problème, ajoutant qu’en attendant la fin des travaux, elle n’est pas à mesure d’alimenter tous les quartiers simultanément.

Le retour des délestages en électricité à Conakry intervient en Ramadan. Un véritable casse-tête pour les jeûneurs. Pour l’heure, il n’ y a aucune solution de la part des autorités de la transition. Récemment, le Premier ministre a annoncé l’arrivée d’un bateau électrique. Mais la mise en œuvre retarde encore. En conséquence, le déficit en électricité s’intensifie et les manifestations pour la décrier deviennent de plus en plus récurrentes.

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