C’est parti pour une éventuelle nouvelle bataille judiciaire entre l’État sénégalais et une partie de sa classe politique. Le FDPEI (Front démocratique pour une élection inclusive) s’oppose à la tenue du scrutin présidentiel le 24 mars prochain. Ses auteurs ont déposé ce lundi un recours d’annulation de cette date devant la Cour suprême. Au nombre de dix-neuf (19), ils sont tous des candidats recalés de la course pour la succession de Macky Sall.
À leur sortie des locaux de la Cour suprême, Mamadou Diop, leur porte-parole, a déclaré : « Nous venons de déposer notre requête devant la Cour suprême pour contester ce décret qui trahit la loi électorale. Le Président de la République devait se conformer à l’esprit de cette loi. Nous ne pouvons pas laisser cette forfaiture. Nous avons invité la Cour suprême à annuler ce décret ».
Mamadou Diop Decroix et ses pairs du FDPEI se montrent farouchement opposés à la nouvelle date de l’élection présidentielle. Ils la qualifient d’imposition de la part du Conseil constitutionnel aux Sénégalais. Leur recours à la Cour suprême vise donc à la faire annuler. Ce qui a visiblement peu de chance de réussir. Au Sénégal, le juge électoral suprême est le Conseil constitutionnel dont les décisions sont insusceptibles de recours.