Ils avaient été arrêtés et envoyés de force au front par la junte au pouvoir. Dr Ablassé Ouédraogo, ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso et Daouda Diallo, secrétaire général du Collectif contre l’impunité et stigmatisation des communautés ont été finalement libérés vendredi (08.03.24). Les deux ont pu rejoindre leurs familles, selon des sources proches des familles des deux.
Daouda Diallo et Ablassé Ouédraogo comptaient parmi les voix critiques envers le gouvernement de transition, qui se sont récemment retrouvés enrôlés pour la circonstance au titre du décret d’avril 2023 « portant sur la mobilisation générale et la mise en garde », qui permet d’appeler au service militaire la plupart des Burkinabè adultes, selon Amnesty international.
Il convient de rappeler que les vagues d’arrestations et d’enlèvements au Burkina Faso inquiètent de plus en plus au sein de la société civile burkinabè. Il y a quelques jours, le Tribunal administratif de Ouagadougou a ordonné « la libération immédiate » de l’avocat Guy Hervé Kam détenu depuis plus d’un mois à la Direction générale de la sûreté de l’État.
Celui-ci était détenu depuis maintenant plus d’un mois à la Direction générale de la sûreté de l’Etat, à Ouagadougou. Il est accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Le collectif d’avocats qui assure sa défense a jugé sa détention illégale et rappelé qu’aucune loi au Burkina Faso ne permet de garder un suspect au-delà de cinq jours, pour des cas d’atteintes à la sûreté de l’Ètat, et de 25 jours pour des cas de terrorisme et de crimes économiques et financiers.