Des hommes armés sont accusés d’avoir enlevé plus de 200 élèves lors d’une attaque contre une école dans le nord-ouest du Nigeria. C’est l’un des kidnappings les plus importants survenus dans le pays.
Dans le passé, des bandes criminelles lourdement armées ont déjà ciblé des écoles, en particulier dans le nord-ouest, mais ce type d’attaques avait récemment diminué.
Les autorités locales de l’État de Kaduna ont confirmé l’enlèvement survenu jeudi, sans toutefois préciser le nombre d’élèves kidnappés, en cours d’évaluation. Au moins une personne a été tuée lors de l’attaque, selon des témoins.
Sani Abdullahi, l’un des enseignants de l’école qui a subi les attaques, dans le district de Chikun, a affirmé que le personnel a réussi à s’échapper avec de nombreux élèves alors que les hommes armés tiraient en l’air.
Amnesty International a condamné les enlèvements à Kaduna en appelant les autorités nigérianes à mieux protéger les écoles.
Le président Bola Ahmed Tinubu arrivé au pouvoir en 2023 a promis, comme ses prédécesseurs, de s’attaquer à l’immense défi de l’insécurité, alimentée par les groupes jihadistes, les bandits dans le nord-est et la flambée de violence intercommunautaire dans les Etats du centre.
Au cours des dernières années, des centaines d’enfants et d’étudiants ont été kidnappés lors d’enlèvements de masse dans le nord-ouest et le centre du Nigeria.
La plupart ont été relâchés après versement d’une rançon, au bout de plusieurs semaines ou mois de captivité dans des camps cachés dans les forêts des Etats du nord-ouest du pays.
Il y a près de dix ans, des jihadistes de Boko Haram avaient kidnappé plus de 250 écolières de Chibok, dans le nord-est du Nigeria, suscitant un tollé international. Certaines d’entre elles sont toujours portées disparues.
En février 2021, des hommes armés avaient attaqué une école pour filles dans la localité de Jangebe, dans l’Etat de Zamfara, enlevant plus de 300 personnes.
Depuis la semaine dernière, plus de 100 femmes sont portées disparues dans le nord-est, après un enlèvement de masse attribué à des jihadistes.