Apparemment, le régime du général Mahamat Idriss Déby n’en a pas encore fini avec Yaya Dillo. Après l’assassinat de ce dernier mercredi dans une opération militaire qui visait à l’arrêter pour sa présumée implication dans la récente attaque de la Cour suprême, le siège de son parti politique, le PSF (Parti socialiste sans frontières), a été démoli ce vendredi à l’aide des bulldozers.
C’est une folle journée qu’a connue N’Djamena, capitale du Tchad, le 26 février dernier. L’armée a pris pour cible le siège de formation politique de Yaya Dillo. Mais au cours de l’opération, l’opposant a été tué. Son décès n’a été confirmé par les autorités que le lendemain.
Deux jours après son assassinat, le siège de son parti est de nouveau au centre des attentions au Tchad. Mais cette fois, il ne s’agit pas d’échanges de tirs. L’objectif était plutôt de démolir le lieu. Ce qui est déjà fait. Plus que de décombres sur place.
Malgré ses liens de parenté avec la famille Deby, Yaya Dillo était farouchement opposé au régime de la transition. De par sa mère, il était un neveu d’Idriss Deby, défunt président du Tchad et père biologique de l’actuel homme fort du pays.