Les Forces de soutien rapide (FSR) et leurs milices alliées ont été accusées de perpétrer des meurtres ethniques et des viols à grande échelle au Darfour occidental, selon un rapport alarmant des Nations unies. Les experts affirment que ces atrocités pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, faisant écho aux sombres événements du passé dans cette région soudanaise.
Le rapport destiné au Conseil de sécurité des Nations unies, obtenu par l’Associated Press, met en lumière la brutalité des FSR, dominées par les Arabes, envers les Africains au Darfour. Il détaille comment ces forces ont pris le contrôle de quatre des cinq États du Darfour, déployant des tactiques brutales et des réseaux financiers complexes pour atteindre leurs objectifs.
Le Darfour, déjà marqué par des épisodes de génocide et de crimes de guerre il y a deux décennies, est plongé dans une nouvelle crise. Les tensions entre l’armée et les forces paramilitaires ont éclaté en avril 2023, déclenchant des combats de rue à Khartoum. Cependant, la situation au Darfour s’est dégradée davantage avec des attaques ciblées des FSR contre les civils africains, en particulier les Masalit.
Le groupe d’experts a documenté des attaques aveugles contre des civils, des viols généralisés, des tortures, et même des meurtres ciblés de membres éminents de la communauté Masalit. Les FSR ont délibérément visé des sites de refuge, des quartiers civils, et des installations médicales, aggravant la crise humanitaire déjà préoccupante.
Le rapport souligne également le manque d’attention international envers ces allégations, suscitant des critiques. L’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a exprimé sa profonde déception quant au peu d’attention accordé à cette crise, appelant à des mesures urgentes pour soulager les souffrances humaines.
Face à cette catastrophe humanitaire, l’ambassadrice Thomas-Greenfield a appelé à la levée de l’interdiction de l’aide transfrontalière et à la fin du pillage des entrepôts humanitaires. Elle a exhorté le Conseil de sécurité à agir rapidement pour mettre fin aux atrocités, demander des comptes aux responsables et mettre un terme au conflit au Soudan.
Alors que le Darfour est plongé dans sa pire violence depuis 2005, l’appel à l’action devient pressant. La communauté internationale est interpellée pour intervenir de toute urgence, mettre un terme aux atrocités des FSR, et œuvrer à soulager les souffrances du peuple soudanais qui semble avoir été oublié.
Les Nouvelles d’Afrique avec agences