Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud, a donné le coup d’envoi de sa campagne électorale au stade Moses Mabhida de Durban, à l’approche de l’élection présidentielle du 29 mai.
Pour la première fois depuis la fin de l’apartheid il y a 30 ans, le parti de Nelson Mandela risque de perdre sa majorité au parlement, selon plusieurs analystes politiques.
De nombreux sondages prédisent, en effet, une possible chute du soutien à l’ANC, qui pourrait passer en dessous des 50%.
Le parti de Nelson Mandela fait face à une série de défis, dont un taux de chômage record, des pannes d’électricité et une méfiance croissante des électeurs par suite d’allégations de corruption notamment sous l’ancien président Jacob Zuma.
Avec plus de 27 millions d’électeurs inscrits, l’ANC vise, pourtant, à maintenir sa position dominante dans le pays, fort d’un héritage de lutte contre l’apartheid.
Lors du lancement de la campagne, le président de l’ANC, Cyril Ramaphosa, a tenté de rassurer les électeurs, mettant en avant les réalisations du gouvernement depuis 1994.
Dans son allocution, M. Ramaphosa a insisté sur l’importance de la transition énergétique pour garantir des emplois et relever les défis liés à la stagnation économique, la pauvreté croissantela criminalité et les coupures de courant récurrentes.
Il a également dévoilé les plans du parti au pouvoir pour les cinq prochaines années axées autour de la création de plus de 2,5 millions d’emplois.
Il faut souligner qu’n cas de perte de la majorité, l’ANC devra former une coalition pour rester au gouvernement et maintenir le président Cyril Ramaphosa à la présidence pour un second mandat de cinq ans.
L’opposition, notamment l’Alliance démocratique centriste, explore la formation d’une coalition visant à évincer complètement l’ANC du gouvernement.
Dans ce climat politique mouvementé, la campagne électorale de l’ANC s’annonce prometteuse. Des millions de Sud-Africains s’interrogent sur la capacité de l’ANC endiguer le chômage et la criminalité dans le pays.