Après un mois et trois jours de détention, Sekou Jamal Pendessa, secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée, a été fixé sur son sort. Le Tribunal de Première Instance de Dixinn l’a condamné à une peine sévère, marquant un précédent depuis la mise en œuvre de la loi sur la liberté de la presse en 2010.
Le verdict prononcé ce vendredi impose à Pendessa une peine de six mois de prison, dont trois mois ferme, et une amende de 500 000 francs guinéens (environ 50 dollars américains). Cette sentence est sans précédent pour un membre de la presse depuis la dépénalisation des délits de presse dans le pays.
Pendessa a été reconnu coupable d’«attroupement illégal», suite à son implication dans l’organisation d’une manifestation le 18 janvier 2024. Cette manifestation protestait contre la restriction des réseaux sociaux et le brouillage des ondes, des mesures prises par les autorités.
La condamnation de Pendessa soulève des inquiétudes quant à la liberté de presse en Guinée et annonce une grève prévue par le mouvement syndical pour le 26 février, en réponse à cette décision judiciaire.