Un des pères fondateurs de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a demandé mercredi (21.02.24) à la levée des sanctions contre les pays ouest-africains dirigés par des régimes militaires issus de coups d’Etat, à l’approche d’un sommet extraordinaire prévu samedi (23.02.24) à Abuja.
La Cedeao est « menacée de désunion », a mis en garde le général Yakubu Gowon, ancien chef d’État nigérian (1966-1975), lors d’une réunion organisée par le bloc dans la capitale nigériane.
Il a exhorté les dirigeants ouest-africains à envisager la « levée de toutes les sanctions imposées au Burkina Faso, à la Guinée, au Mali et au Niger ».
Il a également appelé le Burkina Faso, le Mali et le Niger à reconsidérer leur décision de quitter l’organisation.
« S’il vous plaît, s’il vous plaît, rejoignez, revenez », a-t-il ajouté.
M. Gowon a dirigé le Nigeria de 1966 à 1975, alors que la guerre civile faisait rage dans le sud-est du pays, après la proclamation de l’indépendance de la République du Biafra par les séparatistes Igbo en 1967.
La guerre, la famine et les maladies ont fait plus d’un million de morts au cours de cette période.
Le général Yakubu Gowon, aujourd’hui âgé de 89 ans, a rendu visite mercredi ( 21.02.24) à l’actuel président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, avant de prononcer son discours.
Crise majeure dans la sous-région
La Cédéao est plongée dans une crise sans précédent depuis l’annonce fin janvier du Mali, du Niger et du Burkina Faso de leur retrait de l’organisation régionale.
La région a également été secouée dernièrement par la décision soudaine du président Macky Sall de retarder les élections présidentielles au Sénégal
En Guinée, les militaires guinéens, qui ont pris le pouvoir lors d’un coup d’État en septembre 2021, ont décrété la dissolution du gouvernement.