Les États-Unis ont ouvertement condamné le Rwanda, accusant le régime de Paul Kagame de soutenir le groupe rebelle M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un communiqué du département d’État américain.
Washington a exprimé sa préoccupation face à l’escalade de la violence dans la région et appelé le M23 à cesser immédiatement les hostilités, exhortant le groupe rebelle à se retirer de ses positions actuelles autour de Sake et de Goma. Les États-Unis ont également demandé au Rwanda de retirer immédiatement tout son personnel militaire de la RDC et de retirer ses systèmes de missiles sol-air.
Des accusations rejetées par le ministère rwandais des Affaires étrangères. Celui-ci affirme que la déclaration déformait la réalité. Kigali a souligné son droit de se défendre contre les actions de la RDC dans la région, qu’il considère comme une menace à la sécurité du Rwanda.
Le Rwanda a exprimé sa « profonde inquiétude » quant à ce qu’il qualifie de « renforcement militaire spectaculaire » de la RDC, soulignant l’abandon présumé des processus de paix régionaux. Les autorités rwandaises ont déclaré que la communauté internationale semble indifférente à cette situation critique.
Cette montée des tensions survient au milieu d’une escalade de la violence dans l’est de la RDC, avec des affrontements entre le M23, les forces armées et les groupes d’autodéfense. Des centaines de milliers de personnes ont été contraintes de fuir, créant une situation humanitaire alarmante, notamment à Goma, où le M23 progresse rapidement.