Un groupe rebelle, lié au Rwanda voisin, a lancé des bombardements sur un camp de déplacés dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, causant la mort de trois civils et en blessant huit autres. Les rebelles du M23, bien que non revendicataires de l’attaque, semblent se diriger vers la ville de Sake, proche de Goma, mettant en péril la sécurité des civils dans la région.
Les affrontements ont entraîné des manifestations à Kinshasa, où des centaines de personnes ont protesté contre la violence, accusant les ambassades étrangères de ne pas soutenir le pays pour mettre fin à ce conflit. Pendant ce temps, les hôpitaux à Goma sont submergés par des civils blessés, accentuant la crise humanitaire dans la région.
Les forces paramilitaires du M23 ont nié être à l’origine des attaques mais ont confirmé leur mouvement vers Sake, affirmant intervenir contre l’artillerie lourde des forces de sécurité congolaises. Les Nations unies ont condamné les manifestations à Kinshasa, qualifiant ces actes de « inacceptables ».
La situation humanitaire est alarmante, avec plus d’un million de personnes déplacées depuis novembre et 6,9 millions déjà déplacées, faisant de cette crise l’une des plus graves au monde. L’organisation humanitaire Mercy Corps a averti que les routes principales autour de Goma sont coupées, entravant l’acheminement de l’aide et mettant les travailleurs humanitaires en danger.
Alors que les forces de maintien de la paix de l’ONU quittent le pays, la communauté internationale se trouve confrontée à la nécessité d’une action immédiate pour mettre fin à la violence persistante et atténuer la souffrance des populations affectées.