Le bilan des violents incendies qui ravagent la région côtière touristique de Valparaiso dans le centre du Chili qui ont déjà fait au moins 112 morts, risque de s’alourdir alors que les pompiers continuent de combattre une quarantaine de foyers actifs.
Quelque 1.400 pompiers et 1.300 militaires et volontaires s’apprêtent à lutter pour la quatrième journée consécutive contre des dizaines d’incendies dans le centre et le sud du pays, selon le Service national de prévention et de réponse aux catastrophes.
Le précédent bilan donné par le Service de médecine légale était de 99 morts.
Le maire de la station balnéaire de Viña del Mar et le gouverneur de la région de Valparaíso ont déclaré que plusieurs centaines de personnes avaient été portées disparues.
Des quartiers entiers et des voitures ont éte carbonisés. Des milliers d’habitants ont été bloqués vendredi pendant plusieurs heures alors qu’ils tentaient de fuir en voiture.
Afin de limiter la circulation dans les zones touchées « et de faciliter les opérations de secours aux victimes et de récupération des morts », un nouveau couvre-feu a été instauré dans quatre communes de Valparaiso, de 18 h 00 heure locale à 10 h 00 heure locale.
Réactions internationales
Depuis Rome, après la prière de l’Angelus, le pape François a appelé dimanche à prier « pour les morts et les blessés dans les incendies dévastateurs au Chili ».
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a lui annoncé sur X que l’Union européenne était « prête à apporter son aide dans ces moments difficiles. »
Depuis mercredi, la température frôle les 40 degrés dans le centre du Chili et la capitale Santiago.
Cette canicule résultant du phénomène climatique El Niño touche actuellement le cône sud de l’Amérique latine, en pleine période estivale, provoquant des incendies de forêt aggravés par le réchauffement climatique. Après le Chili et la Colombie, la vague de chaleur menace dans les prochains jours l’Argentine, le Paraguay et le Brésil.