Des élus ukrainiens vont déposer un amendement pour empêcher la destruction du sperme et des ovocytes congelés de militaires qui sont ensuite morts au front.
Les militaires ont eu le droit, l’an dernier, de congeler leurs cellules reproductrices gratuitement, avant de partir se battre. Mais une disposition qui entre en vigueur en mars prévoit la destruction du sperme des militaires morts depuis.
C’est cette clause, qui a provoqué une vague d’indignation en Ukraine, que veulent contester certains parlementaires.
Passée inaperçue pendant des semaines, cette clause a été révélée la semaine passée par une avocate ukrainienne, provoquant un tollé sur les réseaux sociaux.
Beaucoup craignent que les échantillons déjà prélevés ne soient détruits dès mars. D’autres jugent injuste l’impossibilité d’utiliser les ovocytes et spermatozoïdes de militaires tombés au front.
« Comment expliquer à une femme endeuillée (…) que pendant que son mari défendait notre pays et mourait, les élus l’ont privé de son droit à devenir père après son décès ? », écrivait l’avocate sur les réseaux sociaux.
L’Ukraine ne révèle pas les pertes de son armée, mais des estimations américaines publiées en août dernier par le New York Times évoquaient près de 70.000 morts et jusqu’à 120.000 blessés.