La junte au Niger, sous les sanctions de la Cedeao, a instauré le « Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie (FSSP) » et mis en place un mécanisme contraignant pour collecter des contributions financières volontaires des Nigériens.
Une mesure en vigueur depuis le jeudi 25 janvier 2024 impose automatiquement un prélèvement de 10 FCFA sur les appels et les souscriptions aux forfaits voix et internet via les compagnies de téléphonie mobile telles qu’Airtel, Moov, Zamani et Niger Télécoms.
Les abonnés de ces réseaux télécoms constateront un prélèvement de 10 FCFA sur leur compte lors de l’achat de crédit pour les appels. De même, ceux souscrivant à un forfait voix ou internet supérieur à 200 FCFA subiront un prélèvement automatique de 10 FCFA.
Le vice-président du Comité de gestion du FSSP, Amadou Brah, explique que le mécanisme contraignant a été instauré après un faible nombre d’adhésions volontaires malgré le mécanisme non contraignant précédent. Il souligne que cette approche n’est pas une innovation, citant le Burkina Faso et le Mali où des prélèvements similaires ont été appliqués avec succès pour mobiliser des ressources financières destinées au renforcement des capacités de défense et de sécurité. Il rappelle également que le Niger est sous sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA.