Selon plusieurs sources indépendantes, une centaine de militaires russes sont déjà arrivés à Ouagadougou. Ils constituent le premier contingent d’une force de 300 hommes, qui doit assurer la sécurité du capitaine Ibrahim Traoré, patrouiller dans les zones dangereuses et former les soldats burkinabè.
Les troupes russes ont entamé leur déploiement au Burkina Faso, avec l’arrivée d’une centaine de militaires dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui lutte contre plusieurs groupes djihadistes, a annoncé Africa Corps, la nouvelle structure armée russe qui a repris les opérations du groupe paramilitaire Wagner, dans un communiqué publié sur sa chaîne Telegram.
Placée directement sous les ordres du ministère de la Défense, la structure militaire Africa Corps représente le nouveau label de la présence militaire russe en Afrique. Elle est destinée à faire oublier la « marque » Wagner dont son fondateur, Evguéni Prigojine, a trouvé la mort en août 2023 dans le crash d’un avion après une rébellion avortée contre le Kremlin.
La centaine de militaires russes arrivés à Ouagadougou constitue le premier contingent d’une force de 300 hommes, qui « assurera la sécurité du capitaine Ibrahim Traoré, le président de transition burkinabé et l’auteur du putsch du 30 septembre 2022, et du peuple burkinabé », a précisé Africa Corps.
Les « experts militaires » transportant des équipements et des armes « formeront également les troupes burkinabè et patrouilleront dans les zones dangereuses », a indiqué de son côté The Africa Initiative, un média proche du Kremlin sur son compte Telegram.
The Africa Initiative a également publié des photos des troupes russes et d’avions militaires au moment de leur arrivée à Ouagadougou.
Moscou renforce sa présence dans le Sahel
La Russie renforce ainsi sa présence militaire et son influence dans la région du Sahel, où des troupes russes sont déjà présentes au Mali. Une délégation russe, menée par le ministre adjoint de la Défense Younous-Bek Yevkourov, a été reçue en personne par le capitaine Ibrahim Traoré en septembre. Environ un mois plus tard, le gouvernement burkinabè avait annoncé la signature d’une série d’accords de coopération avec la Russie dans plusieurs domaines, dont la sécurité et la défense, l’humanitaire, l’énergie, et le nucléaire. Puis le ministre burkinabè de la Défense, le colonel Kassoum Coulibaly, s’est rendu à Moscou en novembre pour rencontrer son homologue russe, Sergueï Choïgou.
En janvier 2023, Ouagadougou avait dénoncé l’accord qui régit depuis 2018 la présence des forces armées françaises sur son territoire, et donné un mois aux Forces armées françaises pour quitter le territoire burkinabé.
Avec Agences