Sans surprise, la Cour suprême des Comores a validé mercredi la victoire d’Azali Assoumani à la présidentielle du 14 janvier 2024, mais avec une modification du nombre de voix obtenues par candidat. En ce qui concerne, par exemple, le score du président réélu, il a été réduit de 62,97 % à 52 %. Mais même avec cette baisse de 10 points, il reste loin devant ses adversaires de l’opposition.
Azali Assoumani va encore rester à la tête des Comores pendant 5 ans. C’est son troisième mandat consécutif. Ce qui lui fait déjà 15 ans de règne sous mandat, plus ses 3 ans de transition entre 1991 et 2002. Au total, il est à sa 18e année de président en exercice et se prépare pour un nouveau quinquennat qu’il entamera officiellement par une cérémonie d’investiture très prochainement.
Aussi pour le président réélu que pour ses adversaires de l’opposition, il y a eu une réduction de scores. Arrivé 2e avec 20,26 % des voix, comme chiffres provisoires attribués par la commission électorale nationale, Salim Issa Abdillah se retrouve finalement avec 11,7 %, soit une chute de 9 points pour lui. Le reste des candidats a entre 10,6 % des voix et 1,6 %.
Les challengers d’Azali Assoumani à la présidentielle du 14 janvier avaient déposé des recours à la Cour suprême. Mais ils n’ont pas eu gain de cause. L’instance judiciaire, la plus haute d’ailleurs aux Comores, a déclaré lesdits recours « irrecevables ».
L’heure est maintenant à l’appel au dialogue par le pouvoir et à la mise en garde contre les candidats contestataires de la victoire du Président réélu. Le procureur de la République a déjà fait savoir que leur immunité a pris fin à partir du moment où les résultats définitifs du récent scrutin présidentiel dans le pays sont désormais connus. Ce qui signifie qu’il n’excluerait pas de les mettre aux arrêts au cas où ces derniers continueraient à s’opposer à la réélection d’Azali Assoumani.