Sékou Pendessa Camara, secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse privée est désormais incarcéré à la maison centrale de Conakry après avoir été auditionné, ce lundi, au tribunal de Dixinn.
Jusqu’ici, les journalistes étaient protégés par la loi dépénalisant tout délit de presse. Mais cette couverture ne semble plus tenir. En tout cas un des leurs est sous les verrous depuis quelques heures. II s’agit du chef de leur syndicat.
Sekou Jamal Pendessa a été mis aux arrêts en fin de semaine dernière alors qu’il revenait du tribunal de Dixinn, où dix journalistes interpellés jeudi suite à l’appel à manifester du syndicat de la presse contre la restriction des réseaux sociaux et le musellement de la presse étaient en audition. Eensuite, il a été conduit à la brigade de recherche de Kipé.
Depuis deux mois, la presse guinéenne est muselée. Des radios sont brouillées, des signaux télé décrochés des diffuseurs d’images et les réseaux sociaux restreints. La manifestation de jeudi dernier qui avait tourné en séquestration contre les journalistes consistait à dénoncer ces faits qui paralysent actuellement le paysage médiatique guinéen.