22 janvier 2017, 22 janvier 2024, il y a de cela sept ans, jour pour jour, l’ex-président guinéen, Alpha Condé, en compagnie de son homologue Mauritanien d’alors, Mohamed Ould Abdel Aziz, réussissait à convaincre son homologue Gambien, Yaya Djamé, de céder le pouvoir à Adama Barrow, actuel président du pays et vainqueur du scrutin présidentiel du 1er décembre 2016.
Yaya Djamé avait reconnu sa défaite avant de faire volte-face par la suite et de tenter de s’accrocher au fauteuil présidentiel. Mais la CEDEAO lui avait mis la pression en allant même jusqu’à déployer des troupes sur le sol gambien pour faire tomber de force son régime. Les soldats, majoritairement composés de Sénégalais, avaient déjà commencé leur avancée vers Banjul depuis la frontière de la Gambie avec le Sénégal avant de rebrousser chemin pour donner une chance à la négociation qu’Alpha Condé et son homologue mauritanien avaient parallèlement entamée auprès de Djamé.
Les discussions aboutissent finalement à un consensus. Le même jour, c’est-à-dire le 22 janvier 2017, Yaya Djama quitte la Gambie dans la soirée avec pour première destination, Conakry en Guinée. Mais c’était juste pour une courte escale. Dans les minutes qui suivent son arrivée à l’aéroport international de la capitale guinéenne, il s’envole pour la Guinée Équatoriale. Depuis, il vit en exil dans ce pays de l’Afrique Centrale.
Yaya Djama a régné pendant 22 ans. Jusqu’en décembre 2016, Il avait toujours été déclaré vainqueur de toutes les élections présidentielles qui ont lieu en Gambie. Mais cette année-là, et pour la première fois depuis qu’il était à la tête du pays, un opposant d’alors, à savoir l’actuel homme fort du pays, le bat dans les urnes.