De plus en plus de ressemblance dans le domaine du transport entre la Sierra Leone et la Guinée. Avant, seuls quatre passagers étaient autorisés dans les taxis sur le territoire sierra leonais. Mais ce principe n’est plus respecté dans le pays. Un mauvais exemple que de nombreux transporteurs disent avoir imité de leurs homologues guinéens.
Nous sommes à Kambia, la première préfecture de la Sierra Leone depuis la Guinée via Pamelap, localité frontalière entre les deux pays. De là à Freetown, la capitale sierra léonaise, la distance est de 112 kilomètres. Dans les taxis qui roulent entre ces deux villes, la surcharge à la guinéenne se pratique maintenant.
« Va à Conakry ». On prend deux devant et quatre derrière. On a imité ça de la Guinée. Et puis ça rapporte beaucoup plus que les quatre qu’on prenait », témoigne un conducteur de taxi de la ligne Kambia-Freetown.
Autrefois, la surcharge n’existait pas dans les taxis en Sierra Leone. Le nombre de passagers était limité à quatre. Ce qui n’est plus le cas. Actuellement, aucun taxi ne roule d’une préfecture à une autre avec moins de six personnes à bord.
La pratique se constate aussi parfois à Freetown, la capitale. Mais là, elle demeure interdite. Les taximans ne s’y livrent qu’entre des arrêts sans points de contrôle de la police routière.
Dans le transport interurbain, la surcharge dans les taxis se fait à découvert. Les conducteurs franchissent les barrages de contrôle installés le long des routes avec un nombre excessif de passagers, et cela sous les regards des agents de sécurité. L’argument qu’ils placent le plus souvent pour se justifier est que la surcharge se pratique aussi en Guinée.