Guinée : le syndicat de la presse appelle à une nouvelle manifestation 

Depuis novembre 2023, la presse privée guinéenne est confrontée à des restrictions sans précédent. Des ondes sont brouillées, des signaux de télé retirés des diffuseurs d’images et des sites d’informations bloqués. Un calvaire qui pousse le syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) à appeler à une nouvelle manifestation.

Le 18 janvier prochain est la date choisie pour la marche annoncée. Le SPPG a déjà commencé les préparatifs. C’est dans ce cadre qu’il a rencontré lundi (15.01) quelques acteurs des organisations syndicales et de la société civile. Des acteurs qui, selon les responsables du syndicat, ont accepté de soutenir et d’accompagner l’initiative qui n’est d’ailleurs pas une première dans le pays.

La manifestation prévue  aura lieu à Conakry et dans deux villes environnantes de la capitale guinéenne, à savoir Coyah et Dubreka. Mais les chances qu’elle se tienne comme envisagée semblent très minimes.

Pour rappel, la dernière fois que le SPPG est descendu dans la rue pour exiger la libération du site internet d’information GuinéeMatin.com, dont l’accès était bloqué, ses responsables avaient été arrêtés et plusieurs journalistes malmenés par les forces de l’ordre.

La revendication du syndicat des professionnels de la presse de Guinée ne se limite pas seulement à la libération des médias sous restriction. Elle concerne aussi le blocage de l’accès aux réseaux sociaux.

Depuis deux mois, Facebook, Messenger, WhatsApp et autres ne sont accessibles en Guinée que par VPN.

Certains des médias dont les fréquences sont brouillées ou les signaux retirés des diffuseurs d’images sont à l’arrêt et leurs travailleurs envoyés en congés techniques. C’est le cas notamment des chaines FIM FM et d’Evasion Guinée. Les locaux de ces deux organes de presse sont désormais vides sans que l’on ne sache combien de temps prendra les restrictions qui les frappent.

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