La controverse autour de la double nationalité de Karim Wade prend de l’ampleur après que le Conseil Constitutionnel sénégalais a validé sa candidature pour les élections présidentielles.
Thierno Alassane Sall, un autre candidat, soulève des inquiétudes concernant la nationalité française persistante de Wade-fils, en apparente contradiction avec la Constitution sénégalaise qui stipule l’exigence d’une nationalité exclusivement sénégalaise pour les candidats présidentiels.
Malgré des informations antérieures suggérant que Karim Wade aurait déposé une demande de renonciation à sa nationalité française en 2018, des interrogations subsistent, notamment suite à des vérifications récentes indiquant que son nom demeure sur les listes électorales françaises.
La coalition Karim 2024, défendant vigoureusement sa candidature, affirme que Karim Wade a renoncé à sa binationalité, une décision prétendument actée par les autorités françaises.
Cependant, des doutes subsistent quant à la validité de cette renonciation, car des vérifications simples sur le site service-public.fr montrent que l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales françaises est toujours en vigueur. Des questions émergent quant à la manière dont on peut renoncer à sa nationalité et demeurer inscrit sur les listes électorales d’un autre pays.
La loi française spécifie que la perte de la nationalité française par déclaration est régie par divers articles du code civil. Elle stipule que la déclaration de perte doit être enregistrée par les autorités compétentes, selon qu’elle a été souscrite en France ou à l’étranger. Selon les dispositions du code civil, toute personne majeure de nationalité française résidant habituellement à l’étranger qui acquiert volontairement une nationalité étrangère ne perd la nationalité française que si elle le déclare expressément.
Cette déclaration doit être effectuée au plus tard dans l’année suivant l’acquisition de la nationalité étrangère, et la perte de la nationalité française prend effet à la date de cette acquisition.
En attendant que Karim Wade fournisse la preuve de la perte volontaire de sa nationalité française ou que le Conseil Constitutionnel se prononce sur la validité de sa candidature, le débat persiste, alimentant les spéculations et les discussions à l’approche des élections présidentielles.