Le Forum économique mondial de Davos, a débuté ce 15 janvier, dans la station des Alpes suisses. Cette rencontre annuelle se déroule à un moment où le monde est témoin de guerres dévastatrices à Gaza et en Ukraine. Cet événement se déroule également dans un contexte de ralentissement économique et l’augmentation des conséquences du changement climatique.
Plus de 2 800 participants, dont au moins 60 chefs d’État et de gouvernement, sont à Davos pour cinq jours autour du thème „Rétablir la confiance », selon Mirek Dusek. Directeur général du Forum économique mondial. Une réponse directe à la dégradation de la confiance dans nos sociétés et entre les nations », dit-il.
Pour lui, « certains pourraient relier directement ces fissures aux profondes transformations qui nous entourent, qu’elles soient géopolitiques, géo-économiques ou liées au climat et à la nature. »
Parmi les dirigeants politiques participant à la conférence figurent le président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le premier ministre chinois Li Qiang.
Les États-Unis seront représentés par le secrétaire d’État Antony Blinken, qui sera rejoint par les principaux acteurs de la guerre à Gaza, notamment le président israélien Isaac Herzog et le premier ministre du Qatar Mohammed Bin Abdulrahman Al Thani, invités pour discuter des moyens de mettre un terme au conflit à Gaza et d’éviter une nouvelle escalade, comme beaucoup le craignent.
L’Ukraine veut plus d’aide
A Davos, la guerre en Ukraine devrait également occuper une place importante cette année. Le président Volodymyr Zelenskyy assiste en personne à la réunion afin de rallier le maximum de soutien à l’Ukraine, alors que les principaux alliés, les États-Unis et l’Union européenne, s’efforcent de débloquer des milliards d’euros d’aide cruciale pour Kiev, dans un contexte de hausse des taux d’intérêt qui frappent durement les populations du monde entier.
La Banque mondiale a récemment averti que l’économie mondiale était sur le point de terminer l’année 2024 avec la plus faible demi-décennie de croissance du PIB depuis 30 ans.
Si les craintes de récession se sont atténuées à l’échelle mondiale grâce à une croissance robuste aux États-Unis, il est à craindre que la montée des tensions géopolitiques ne fasse dérailler la reprise. Le ralentissement de la Chine, deuxième économie mondiale, a également assombri les perspectives de nombreux pays en développement d’Asie et d’Afrique.
L’état de l’économie et la crise de la dette figureront en bonne place à l’ordre du jour des dirigeants africains, qui sont attendus en grand nombre, avec à leur tête le président nigérian Bola Ahmed Tinubu et son homologue kenyan.
Tous veulent faire entendre davantage les problèmes économiques auxquels sont confrontés leurs pays respectifs. Il s’agit aussi de plaider pour un accès plus important des pays pauvres aux facilités de financement avec des taux d’intérêts moins onéreux.
Par ailleurs, l’essor de l’intelligence artificielle, qui a créé des opportunités mais aussi posé des difficultés pour les régulateurs, est un sujet majeur cette année, avec une multitude de panels consacrés à la révolution technologique. Une enquête annuelle sur les risques publiée mercredi par le Forum économique mondial (WEF) a désigné la désinformation induite par l’IA comme le plus grand danger pour les deux prochaines années