Lors d’une récente rencontre avec le personnel de la présidence de la République et des services rattachés, le président de la transition burkinabé, Ibrahim Traoré, a vivement critiqué la persistance de la corruption et de la lenteur administrative au sein des institutions.
Le capitaine Traoré a souligné que malgré les progrès dans la lutte contre le terrorisme, ces problèmes endémiques persistent et nécessitent une intervention immédiate.
« La lutte contre le terrorisme avance, mais il faut reconnaître qu’il y a certains volets sur lesquels les choses n’ont pas avancé ; c’est la corruption, la lenteur administrative », a déclaré le président de la transition.
Il a souligné les efforts déployés pour sensibiliser et éduquer le personnel militaire et civil, mais a noté que des actions plus fermes seront prises dès cette année pour éradiquer la corruption et le laxisme dans l’administration.
Le capitaine Traoré a exprimé son mécontentement face aux pratiques de certaines personnes au sein de l’administration qui recourent à des « cabinets » de manière clandestine. Il a souligné que ces connexions entre les fonctionnaires et les cabinets externes, où des compétences sont monnayées secrètement, équivalent à du vol et de la triche.
« C’est du vol, c’est de la triche », s’est indigné le président de la transition, promettant de mettre fin à ces pratiques néfastes. Il a également critiqué l’utilisation de textes inappropriés importés d’ailleurs pour contester les licenciements, soulignant la nécessité de s’aligner sur le contexte spécifique du Burkina Faso.