Depuis le 18 décembre dernier, date à laquelle le plus grand dépôt de carburant du pays a pris feu suite à une explosion dont l’origine n’est pas encore connue, la Guinée est confrontée à d’énormes difficultés. La pénurie de carburant provoquée par la tragédie dans les stations-service a engendré un autre problème, celui des délestages en électricité. La plupart des quartiers de Conakry sont concernés. C’est le cas de Dixinn et de Madina, proche banlieue de Kaloum, centre-ville de la capitale guinéenne.
Notre constat est parti du plus grand marché de la Guinée, à savoir Madina et le dans le quartier Dixinn. Deux endroits voisins, tous à moins de trois kilomètres du Pont du 8- novembre, point d’entrée de Kaloum. À Dixinn, ce sont les habitations de la même zone que le stade du 28 septembre qui étaient sans courant électrique dans la journée de ce samedi.
D’après un jeune informaticien trouvé dans son cyber qui est à quelques pas de la mairie de Dixinn, la desserte a commencé tôt le matin.
« Dès 7 heures (heure locale), le courant était déjà coupé. À présent où je vous parle, il est 13 h et ce n’est toujours pas rétabli. Notre cyber n’a pas fonctionné depuis le matin par manque de courant », confie Mouctar Sylla au micro de lesnouvellesdafrique.info.
À Madina, le courant n’était pas non plus à certains endroits. Avaria en faisait partie. De ce côté également, l’électricité était coupée depuis le matin. Les délestages en électricité qui commencent à se constater dans la ville de Conakry sont l’une des conséquences de la tragédie du 18 décembre au plus grand dépôt de carburant en Guinée. Ils étaient déjà attendus par les Guinéens. Dans un récent communiqué, la société nationale chargée de la fourniture d’électricité a fait savoir qu’elle en manque de gasoil. Ce qui, selon le même communiqué, met ladite société dans l’obligation d’alterner la fourniture du courant dans les différents quartiers de Conakry.
Ces délestages durcissent le calvaire que vivent actuellement les Guinéens. Ils s’ajoutent à la pénurie de carburant, augmentant ainsi les épreuves à endurer par les habitants de Conakry et ceux des autres villes de la Guinée.