La situation est inquiétante en Guinée où les stations-services manquent de carburant et le peu d’entre elles qui en ont sont débordées par de longues files d’attente. Motards et automobilistes doivent patienter des heures. Pas plus de 5 litres pour les premiers et 25 pour les seconds, selon les instructions imposées par les autorités.
De Sonfonia à Bambeto, dans la haute banlieue de Conakry, la capitale, le constat est le même. Les stations-services sont débordées. Chose qui rend la rapidité et le respect de l’ordre des arrivées obligatoires pour elles.
« Je suis arrivé ici à 10 h 30, mais c’est à 13 h 15 que j’ai été servi. J’ai dû attendre longtemps sous l’ardeur du soleil », témoigne Mohamed Sylla, un conducteur de taxi sur la transversale qui relie Bambeto à l’aéroport.
Cette pénurie est consécutive à l’incendie qui a ravagé le plus grand dépôt de carburant du pays et dont les conséquences affectent tous les secteurs de la vie économique et sociale.
En plus des difficultés d’apprivoisement en essence ou gasoil pour les détenteurs d’engins roulants, les coupures d’électricité sont annoncées pour une durée qui n’a pas encore été définie par la société nationale en charge de la fourniture d’électricité. Celle-ci dit ne plus disposer d’une quantité suffisante de carburant pour faire fonctionner l’ensemble de ses centrales thermiques.
Le transport urbain et inter-urbain est également très affecté par la pénurie de carburant. Aux arrêts de taxi et de minibus de Conakry par exemple, les bousculades entre passagers sont courantes. Ce provoque souvent des scènes de disputes et de bagarres.