La Cour Suprême se penche aujourd’hui sur le pourvoi en cassation introduit par l’opposant Ousmane Sonko après sa condamnation par la Cour d’appel de Dakar à six mois de prison avec sursis pour diffamation et injures publiques. Cette affaire découle des accusations portées par Sonko contre le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang, l’accusant d’irrégularités dans la gestion du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC).
L’audience en appel s’est déroulée le 8 mai dernier, et si la première chambre pénale de la Cour Suprême confirme la décision de la Cour d’appel, Ousmane Sonko, candidat déclaré à l’élection présidentielle de février prochain, risque l’inéligibilité. La Cour d’appel avait également confirmé la condamnation à verser des dommages et intérêts de 200 millions de francs CFA au plaignant, en l’occurrence, Mame Mbaye Niang.
La peine requise par le ministère public était de deux ans de prison, dont un an ferme, pour des chefs d’accusation tels que le faux, l’usage de faux, la diffamation, et les injures publiques. En première instance, Ousmane Sonko avait déjà été condamné à deux mois de prison avec sursis et à payer une amende de 200 millions de francs CFA.
Cette audience en cassation revêt une importance cruciale, non seulement pour Ousmane Sonko, mais également pour le paysage politique sénégalais, car elle pourrait avoir des répercussions majeures sur sa participation à l’élection présidentielle imminente. La décision de la Cour Suprême éclairera l’avenir judiciaire et politique de l’opposant et leader du parti dissous Pastef-Les patriotes.