L’Imam Mahmoud Dicko, figure religieuse et politique au Mali, s’est exprimé dans un texte explicatif sur son récent voyage en Algérie, marqué par des rencontres avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Dans une vidéo enregistrée depuis un hôpital à Alger le 25 décembre, l’Imam a partagé les détails de ses échanges avec le président, qui a notamment abordé la construction d’une grande mosquée en tant que centre de réflexion pour résoudre les crises mondiales, en particulier celles du Sahel, et a également exprimé le souhait d’une médiation pour résoudre la crise malienne.
Cependant, ce voyage a suscité des controverses au Mali, provoquant des réactions hostiles des autorités maliennes et conduisant au rappel réciproque des ambassadeurs entre Bamako et Alger. L’Imam Dicko a révélé avoir tenté de présenter un trophée reçu lors d’un séjour en Arabie saoudite au chef actuel du Mali, mais ce dernier a refusé tout contact depuis lors. L’Imam affirme avoir été coupé de tout lien avec les autorités actuelles, qu’il accuse d’avoir semé la discorde entre lui et les dirigeants successifs.
Pire encore, l’Imam Dicko affirme avoir été victime d’une tentative d’assassinat, orchestrée par des individus cherchant à semer la discorde. Un proche collaborateur aurait été manipulé pour inciter les partisans sunnites contre lui, allant même jusqu’à une tentative d’empoisonnement dans sa mosquée.
Malgré ces incidents, l’Imam Dicko a souligné la nécessité de trouver une solution à la crise malienne et a exprimé sa préoccupation quant à la durée prolongée de la transition politique. Il a également critiqué ceux qui cherchent à le discréditer et à compromettre sa crédibilité aux yeux du peuple malien.
Ces révélations jettent une lumière crue sur les tensions politiques au Mali et la complexité des relations diplomatiques dans la région, mettant en évidence les enjeux liés à la médiation dans la crise malienne et les jeux de pouvoir internes qui persistent.