Les élections générales (présidentielle, législatives, provinciales) de ce 20 Décembre en République Démocratique du Congo n’ont pas lieu dans tout le pays. Elles sont exclues des zones sous contrôle des rebelles. Une décision que la Commission Electorale Nationale Indépendante justifie par des problèmes sécuritaires. Le Nord-Kivu est la principale partie concernée. La guerre qui oppose sur place le M23 à l’armée congolaise a poussé des milliers d’habitants à fuir vers Goma. Pas d’élection non plus de ce côté pour les mêmes raisons qu’au Nord-Kivu.
44 millions d’électeurs, c’est le nombre total de congolais appelés aux urnes. Sauf ceux des zones en guerre, ils élisent ce mercredi leur prochain Président de la République. Ils élisent également leurs députés et responsables provinciaux. A Kinshasa comme dans beaucoup d’autres villes de la RDC, le vote est déjà en cours. Par contre, pas d’élection au Nord-Kivu et à Goma ainsi que dans différentes localités environnantes et même éloignées.
D’ailleurs à Goma, l’heure est à la tension entre déplacés de la guerre du Nord-Kivu. Certains d’entre eux sont enrôlés et tentent de ralier Djugu, une localité à plusieurs kilomètres d’eux, pour voter. Ce qui a irrité d’autres et provoqué des affrontements entre eux.
Comme en 2018, les élections générales en RDC se déroulent dans un contexte difficile. A cela s’ajoute la tension entre candidats. D’un côté il y a le Président sortant qui cherche à etre réélu et de l’autre, des opposants, notamment son principal challenger direct à savoir Martin Fayulu, qui croient en une possibilité d’alternance avec l’un d’eux au pouvoir pour les 5 ans à venir.
Cette fois, la particularité des élections générales en cours est la participation des Congolais à l’étranger. C’est une première pour la République Démocratique du Congo. L’enjeu est donc énorme et les résultats pourraient faire l’objet de contestation.