Quel bilan à mi-parcours pour la COP 28 et la présence controversée de Vladimir Poutine

Ils n’étaient « que » 636 lors de la 27è édition en Egypte. Aujourd’hui, aux Emirats arabes unis, les lobbyistes des énergies fossiles sont à 2.456. Ils représentent la troisième plus importante délégation – s’ils en étaient une – après celles du Brésil et des Emirats arabes unis.

Ces chiffres dévoilés par l’ONG Kick Big Polluters Out dans un rapport détaillé publié ce mardi 5 décembre montrent à quel point le pays gazier à ouvert ses portes aux pollueurs du monde entier.

Selon Kick Big Polluters, « les lobbyistes des énergies fossiles ont reçu plus de laissez-passer pour la COP28 que tous les représentants des dix nations les plus vulnérables au climat réunis ».

En clair, la majorité des lobbyistes identifiés avec le secteur des énergies fossiles, représente neuf personnes sur dix, qui viennent de pays du Nord.

Ces chiffres sont une preuve de plus de l’omniprésence du secteur dans cette COP28 qui se tient dans un des plus gros pays producteurs de pétrole. La conférence est présidée par le Sultan Al Jaber, directeur de l’Abu Dhabi National Oil Company, une entreprise régulièrement pointée du doigt pour avoir largement augmenté ses capacités d’extraction ces dernières années.
Dans ce contexte, le discours du commissaire européen chargé du Climat, Wopke Hoekstra, où il affirme vouloir « se débarasser des énergies fossiles » parait inaudible.

Par ailleurs, après près de six jours de négociation, les délégations n’ont toujours pas avancé sur un compromis.

Un fait rare pour être souligné : le président russe, Vladimir Poutine, a atterri ce mercredi à Abou Dhabi, première étape d’une courte visite diplomatique aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite, pour discuter du conflit israélo-palestinien et du pétrole.

Le dirigeant que les Occidentaux cherchent à isoler depuis son offensive en Ukraine s’est un temps fait plus rare à l’étranger, mais il effectue un retour sur la scène internationale.

Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, il réservait jusque-là ses déplacements à ses plus proches alliés.

Au Emirats arabes unis », Vladmir Poutine a été par le ministre émirati des Affaires étrangères, le cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyane.

Le chef du Kremlin doit notamment aborder « le conflit israélo-palestinien », ainsi que la réduction de la production de pétrole dans le cadre de l’Opep dont la Russie est membre, d’après la présidence russe.

BB

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