Le chef du régime militaire au Niger, le général Abdourahamane Tiani, effectue sa première visite à l’étranger depuis le coup d’État à Niamey. Il a atterri à Bamako pour rencontrer son homologue à la tête de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta. Cette visite marque un renforcement des liens entre les deux régimes militaires, le Niger et le Mali, qui avaient rapidement affiché leur solidarité après les coups d’État survenus en 2020 et 2022 respectivement.
Les deux pays ont créé l’ « Alliance des États du Sahel » (AES), visant une assistance mutuelle en cas d’atteinte à leur souveraineté. Cette alliance prévoit également des liens économiques renforcés. Face aux pressions internationales en faveur d’un retour à des régimes démocratiques, les régimes militaires du Niger et du Mali restent unis. Ils font front commun contre les attaques jihadistes qui frappent leurs nations.
La visite du général Tiani à Bamako inclut des rencontres « d’amitié et de travail » avec le colonel Assimi Goïta. La durée de la transition au Niger n’est pas encore définie, tandis que l’élection présidentielle au Mali, initialement prévue pour début 2024, a été repoussée à une date indéterminée. Deux réunions ministérielles prévues à Bamako entre le 23 novembre et le 1er décembre visent à définir les perspectives opérationnelles de l’AES, notamment l’élaboration des textes, la mise en place des organes et les modalités de son fonctionnement.