Dans son discours de bienvenue, le Directeur national de la marine marchande, Mamoudou Diallo a rappelé que l’idée d’élaborer un nouveau Code maritime en Guinée est parti du constat que l’ancien Code qui datait des années 90, ne prenait pas en compte les dernières mutations intervenues dans le secteur au plan national, régional et international.
A cet effet, a-t-il poursuivi, des termes de référence ont été élaborés et un financement a été obtenu de la Banque Mondiale (BM) pour le recrutement de trois consultants spécialistes du domaine qui, a-t-il insisté, avec leurs homologues de l’administration maritime guinéenne, ont entamé le processus de rédaction d’un nouveau Code. « Ce processus a commencé avec l’étude diagnostique de l’ancien Code, il s’est poursuivi par la production du rapport provisoire et enfin, du rapport final », a-t-il expliqué.
Dans la même logique, il a souligné qu’à toutes ces étapes, les différentes structures de notre administration et les partenaires du secteur privé ont été associés, leurs remarques et suggestions ont été prises en compte lors des ateliers organisés à cet effet. » Le même exercice s’est poursuivi au parlement lors de la procédure d’adoption de la Loi« , a-t-il précisé.
Plus loin, il a indiqué que le nouveau Code maritime compte 914 articles repartis dans 17 livres. « Il prévoit 21 décrets, 25 arrêts conjoints et 10 arrêtés du ministre en charge de la Marine Marchande« , a-t-il laissé comprendre.
Dans son discours de lancement, le ministre des Transports, Felix Lamah à déclaré que la République de Guinée dispose d’une façade maritime enviable avec des richesses halieutiques et minérales de grande valeur.
« Ces richesses doivent être exploitées de manière à satisfaire les besoins de nos populations et de notre économie, sans pour autant compromettre l’avenir des futures générations, dans le strict respect des normes internationales en la matière« , a-t-il dit.
D’après le ministre Félix Lamah, si la mer constitue une opportunité indiscutable pour le développement des Etats côtiers, il n’en demeure pas moins que des défis majeurs sont à relever pour vaincre tous les dangers qu’elle représente et qui ont pour noms, la piraterie et les attaques à mains armées, le trafic illicite, la pratique de l’immigration clandestine, la pêche illicite, etc.
« Je souhaite que lors de vos discussions tous ces sujets soient abordés et qu’un échange interactif soit instauré sur les bonnes pratiques permettant de conjurer ces fléaux mais aussi de faire bénéficier les opportunités de cette façade maritimes à nos voisins de l’hinterland comme le Mali et le Burkina Fasso. Chose à laquelle le Président de la République tient fortement« , a-t-il fait savoir.
Il faut par ailleurs signaler que les journées de vulgarisation du Code maritime guinéen prendront fin le 8 novembre 2023.